Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Les grandes firmes agrochimiques et semencières parviendront-elles à vendre des OGM non étiquetés en Europe ? Une majorité écrasante de la population européenne rejette les OGM et de nombreux États membres ont interdit leur mise en culture. Cependant, les entreprises de l’agrochimie qui développent activement de nouvelles biotechnologies font pression pour diffuser de nouveaux OGM dans nos champs et nos assiettes. Leur stratégie : contourner la réglementation européenne en affirmant que ces OGM « nouvelle génération » ne peuvent être considérés comme des OGM.
Le Tribunal Monsanto qui s’est déroulé à La Haye les 15 et 16 octobre 2016 a permis à 24 victimes de la multinationale américaine de faire entendre leur voix devant cinq juges internationaux.
Le Tribunal International Monsanto est un tribunal d’opinion « extraordinaire » créé à l’initiative de la société civile afin d’éclairer les conséquences juridiques qui découlent de certaines activités de la firme Monsanto. Après 26 semaines de travail suivant un examen exhaustif et rigoureux des témoignages, d’études scientifiques et des sources de droit, les cinq juges du Tribunal International Monsanto ont présenté publiquement leurs conclusions et recommandations le 18 avril 2017 à La Haye.
Les juges concluent que Monsanto a porté atteinte aux droits fondamentaux des droits de l'homme. La société s'est engagée dans des pratiques qui ont un impact négatif sur le droit à un environnement sain, le droit à l'alimentation et le droit à la santé. Egalement, la conduite de Monsanto affecte négativement le droit à la liberté indispensable à la recherche scientifique. Enfin, concernant le crime d’écocide, le Tribunal conclut que s’il était reconnu dans le droit pénal international, les activités de Monsanto pourraient constituer un crime d’écocide.
Aux Etats-Unis et au Canada, on trouve ces kits « do it yourself » (DIY) sur Internet. Photo : the-odin.com
De plus en plus d’entreprises proposent sur l’internet des kits d’expérimentation pour généticiens amateurs. Ces boîtes à outils contiennent généralement un incubateur, un bain-marie et une culture de bactéries que les utilisateurs peuvent modifier génétiquement pour développer par exemple des résistances aux antibiotiques ou pour obtenir des bactéries qui deviennent fluorescentes sous une lampe UV. Avec les nouvelles techniques d’édition génomique telles que CRISPR-Cas, refaçonner le vivant devient un jeu d’enfant, qui plus est bon marché.
Le moratoire sur la culture d’OGM est prolongé de 4 ans
Le moratoire est une histoire couronnée de succès. Voté en 2005 grâce à l’initiative « sans OGM » portée par StopOGM et d’autres organisations partenaires, il a été prolongé par deux fois. En 2017, il devait prendre fin. Le CE suit le Conseil national pour une troisième prolongation jusuq'en 2021.
Riz doré versus riz blanc conventionnel. Photo : goldenrice.org
Selon une récente étude de l’institut indien de recherche agricole à New Delhi, le croisement du riz doré avec des variétés locales aurait des répercussions négatives sur le rendement. Le riz doré a été génétiquement modifié pour produire du beta carotène, le précurseur de la vitamine A. Pour le commercialiser, il est indispensable de transférer ses caractéristiques à des espèces locales. Or son croisement avec la variété Swarna, largement répandue en Inde, a réservé de fâcheuses surprises : la lignée issue du croisement a affiché une croissance misérable et produit nettement moins de grains que l’espèce comparable génétiquement non manipulée.
Récolte de signatures contre les brevets sur les animaux et et eles plantes en juin 2016. Photo : no patent on seeds
Les gouvernements des Etats membres de l’UE ont décidé de prendre des mesures contre les brevets sur des plantes et des animaux obtenus par des procédés de sélection conventionnels. Les Etats membres veulent empêcher l’Office européen des brevets (OEB) de continuer à délivrer plus de brevets dans ce domaine. Durant ces dernières années, l’OEB a de manière répétée délivré des brevets sur les plantes et les animaux, y compris des brevets sur la tomate ou le brocoli. Récemment, il a délivré à Carlsberg et Heineken, un brevet sur une variété d’orge obtenue par sélection conventionnelle et utilisée pour la fabrication de bière ainsi que sur la bière produite avec cette variété d’orge.